mercredi 25 novembre 2009

MEME PAS RIRE


Parce qu’il était débordant de caste, de cette agressivité offensive qui fait les grands toros, qu’il voulait combattre en brave, sans reculer, il a pris trois piques et il a embisté avec grande alegria, sans retenue aucune, nous offrant le plaisir de sa noblesse encastée. On aurait souhaité l’apprécier plus longtemps. On l’a applaudi, lui, quittant le ruedo derrière l’arrastre, nous, debout et fier de lui rendre hommage.

Parce qu’il a servi, sur un plateau de sable doré, sa « toréabilité » au recorrido répété et qu’il a développé sa noblesse codiciosa, il a eu droit à une vuelta al ruedo. De celle qu’on donne dans ces plazas où l’aficion, à la mémoire courte et sélective, oublie vite le premier tercio, pour ne conserver dans ses neurones pré-formatés que les images ultimes d’une faena pseudo-émotionnelle. Je n’ai pas oublié le semblant de pique qu’on nomme picotazo quand on veut (quand on sait !!!!) différencier un grand toro d’un animal simplement intéressant.

C’était la tauromachie moderne, celle de demain et d’après-demain . C’était à Rion (des Landes). Ca ne m’a même pas fait rire ……

Miguel de Burdeos

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