La présentation, en France, des produits d’Antonio Lopez Gibaja n’a pas déçu. Un lot homogène, une présentation de qualité, des novillos avec de la « tête », de ceux qui n’ont pas subi les « soins » capillaires de quelques barbiers mal intentionnés. Du bétail encasté qui s’exprime et s’emploie, à des degrés divers, aussi bien sous le fer (deux piques chacun) que devant l’étoffe, exception du sixième, diminué par une vuelta de campana.
L’alchimie des mères d’origine Nunez et des reproducteurs de Jandilla et du Marques de Domecq a été, pour ce lot, une réussite. A voir leur mobilité et leur alégria dans la glacière landaise, on imaginerait presque qu’il y avait dans leur ADN, quelques traces… d’ours polaire !!
Si les quadrupèdes furent à la hauteur, on n’en dira pas autant des bipèdes.
Patrick Oliver (vache Milka et or), triomphateur avec une oreille à chacun de ses opposants (généreuses et de pétitions minoritaires), a délivré, lors de sa seconde faena, les muletazos les plus profonds de la tarde. On retiendra de la première quelques séries fort joliment templées. Mais, à chaque fois, de multiples enganchones ont nui à la réalisation d’une œuvre complète et « aboutie ».
Le mexicain Angelino de Arriaga (lagon Polynésien et or) remettait l’habit de lumière après sa grave blessure de septembre dernier qui lui valu, suite a des complications post-opératoires, de craindre l’amputation de sa jambe. Vu à son avantage, l’an dernier, à Captieux et St Sever, il semble avoir perdu et le sitio et le temple, soit beaucoup pour un seul homme. Gageons qu’il saura rapidement les retrouver.
Miguel de Pablo (poudreuse des Pyrénées et argent) a montré qu’il était un piètre lidiador. A son crédit, quelques muletazos de rodillas, d’inspiration pueblerina, qui lui valurent l’oreille (fort généreusement accordée) de son premier opposant.
En quittant Samadet, on croise quelques oiseaux au plumage noir et blanc. Pies ou pingouins ??!!!…
Miguel de Burdeos