jeudi 26 novembre 2009

AUX SAINTES MARIES DE L'ARENE

Sur la plage, cavaliers et toreros se jouent des vaches et novillos.

Garrochas, capotes y muletas ; à cheval ou les pieds dans l’eau.

Le sable gris d’un ruedo à l’horizon maritime reflète des ombres chargées d’espoir, d’envie, de certitudes.

Quelques figuras déclinent une partition remplie des derniers souffles de la temporada.

Quelques apprentis, papillons de jour attirés par une hypothétique lumière, tentent de réciter une leçon parfois mal apprise.

J’ai regardé les vaguelettes sous le soleil de novembre. La muleta de Tomasito faisait naître des gerbes d’eau Méditerranéenne. J’ai définitivement compris que, quoique soit la nature ou la forme de l’arène, le bonheur est sur le sable.

Au loin, le clocher des trois Maries m’indique mon Sud. Les quatre Landais rappellent la tauromachie de « l’oustaou ».

A côté de moi, elle capture des images imprévues et fait renaître des émotions perdues.

Je la regarde et j’imagine une faena au temple infini.

J’avais oublié que je n’étais pas torero.

Miguel de Burdeos

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