mardi 24 novembre 2009

CAMINOS DE SEPTIEMBRE


Sur la route de Logrono, j’ai revu un toro d’avant Agur, un toro de fin de mauvaise féria. Un toro con trapio, con fiereza, con fuerza, con fijeza, de los que me gustan.

Il est des toros qui remportent la lidia, le combat, même si au final, ils sont vaincus. Joyero, un sardo du Conde de Mayalde, méritait mieux. Il s’est donné, il nous a donné, il ne lui a pas été rendu. J’ai aimé ce toro !!

En ces mêmes lieux des bords d’Adour, un autre toro aura droit, quelques semaines plus tard, à un mouchoir bleu, largement immérité. Une autre vision taurine. Une origine autrement plébiscitée. Au final, d’autres enjeux ?

Au pays de l’indulto généreux, sait-on reconnaître un grand toro ? Peut-être l’excellence, si rarement rencontrée, passe -t-elle parfois, sans qu’il y soit prêté attention ? J’aurais aimé, pour toi, Joyero, sortir mon mouchoir blanc. Por tus hermanos sera. Si Dios quiere….

Je n’aime pas ce mundillo de pseudo-érudits dont le plus grands des savoirs est de connaître le chemin des petits arrangements entre amis. Tels ces opportunistes de palco ou de callejon, critiques aigris d’un jour, complices dociles du lendemain !!!

Sur la route de Logrono, il y a une soucoupe volante qui n’a jamais décollée. Certains la trouve trop aseptisée, sans âme, sans charme, trop ceci, pas assez cela. J’aime la plaza d’Illumbe – Donostia-San Sebastian !!

Les fauteuils y sont confortables, les filas larges, la vue pas limitée par les cheveux de la guapa de devant. On n’y pose pas les fesses sur un béton sale et brûlant, les genoux du voisin de derrière n’y masse pas nos reins, la cellulite de la voisine d’à côté n’y caresse pas nos cuisses.

Celui qui paie est accueilli avec un minimum de respect. A Illumbe, el toro es de buenas hechuras, no es un buey con solo tamano y pitones. Et qu’il pleuve, vente ou neige, vamonos a los toros.

Sur la route de Logrono, j’ai traversé les ruelles d’un encierro qui mène à une plaza où je n’ai pas aimé ce que j’ai vu !!!

Penas y pitones. Cacophonie y falta de respeto. Je n’irai pas courir à Pamplona. Ni devant les toros, ni vers les tendidos, ni derrière les suédoises bronzées, ni auprès des navarrais avinés, ni vers les gascons égarés.

Tourner de dos à la piste et à ceux qui la foulent, en se jetant les uns aux autres tout ce qui peut ressembler à du liquide, ce n’est pas ma tauromachie !!

A Logrono, la soucoupe s’est posée dans la Ribera. La jumelle d’Illumbe a le charme de la famille. Les penas sont festives, con aficion y con respeto del ruedo.

Quand Miguel Angel Perrera cite de loin le Torealta à la noblesse encastée, quelques « indultos » s’echappent des tendidos. Mais les eaux du Rio Ebro sont plus froides que celles de la fontaine chaude et les présidences locales bien plus frileuses. Ou plus sérieuses …

Me gustan Logrono y La Rioja.

Hasta otrano.


Miguel de Burdeos

1 commentaire:

  1. Hola Miguel,

    Un Blog riche en informations fait par un vrai passionné. Beau travail, c'est un plaisir de te lire!

    Hasta pronto mi padrino.
    Lorenzo

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