Au nom de quelle intolérance, les toros d’Alcurrucen, d’encaste Nunez, ne pourraient-ils pas fouler le ruedo Vicois, lors de la prochaine corrida-concours Pentecostale ? Un des principes élémentaires d’une concours n’est-il pas d’apprécier la diversité des encastes ? D’autres encastes, fort appréciés au demeurant, n’ont-ils jamais présenté du bétail de piètre qualité, y compris à Vic, sans que la cuadrilla des perpétuels persifleurs ne manifeste son opprobre ?
Qui en matière d’afeitado est légitime pour déterminer et affirmer la réalité des faits ? Qui objectivement, sait faire la différence entre afeitado et arreglado ? Là où même les spécialistes que sont les vétérinaires ont des avis divergents (abusés qu’ils peuvent être, notamment par les nouvelles « techniques », ex. : « fundas »), de quel droit la cuadrilla des aficionados lambda peut-elle énoncer un avis assurément définitif ? Les seuls et uniques détenteurs de la vérité en la matière ne sont-ils pas celui (ceux) qui ordonne(nt) et celui (ceux) qui exécute(nt) ?
Qu’est-ce qu’une ganaderia dite « commerciale » ? Si la réponse est : celle qui vend beaucoup de bétail !!!.. alors Victorino Martin, lidiant une vingtaine de courses par saison, n’est-il pas, depuis plusieurs années déjà, un ganadero commercial ? Et, si l’on considère « commerciaux » les Victorinos « adoucis » vus en 2009 à Dax ou Arles, peut-il en être de même pour ceux sortis à Beaucaire ou Logrono ? Pourquoi de pas vouloir admettre qu’une camada larga est composée de diverses « familles », certaines « piquantes » et d’autres moins ?
Laissons les ganaderos élever, les empresas organiser, les toreros toréer. Il sera bien temps, pour l’aficion, après chaque toro, de chaque corrida, de chaque féria, de chaque temporada de commenter et critiquer. Commenter et critiquer, oui !! … mais avec connaissances et honnêteté !!!
Les polémiques stériles, attaques gratuites, souvent infondées et peu argumentées, lancées par quelques auto-proclamés « gardiens du temple », élèvent rarement ceux qui les dispensent.
Ainsi, les portes du temple ne deviennent-elles pas, parfois, une impasse sans issue pour qui préfère l’obscurité des chiqueros à la lumière de la …. puerta grande ?
Miguel de Burdeos
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