Les "espécialistes", comme disait ma grand-mère, soulignent unanimement la grande temporada 2010 de Julian Lopez "El Juli" et lui décernent multiples récompenses. Par ici, les clubs taurins Paul le Jaune du sud-ouest. Par là-bas, les clubs taurins Paul le Jaune du sud-est. Heureusement, les clubs taurins Muscadet de l'ouest et Jus de Houblon du ch'nord ne votent pas !!
Qu'ont-ils récompensé ?
Un toreo poderoso qui s' "esthétise", rematé par des estocades spectaculairement efficaces, le tout face à du bétail à la désespérante fadeur "enniaisée".
Retour sur la dernière corrida Goyesque du Riz Arlésien. La "triomphalité" du Juli s'y résuma à merveille. Qu'a-t-on vu ? Du toreo de capote suave et plaisant, un monton de derechazos liés, templés pour certains et parfois avec dominio, des rares séries de naturelles toujours profilées (cinq au total, face à trois toros !! deux séries au 1° et 2°, une seule et unique au 3° ; l'ouvrage fut récompensé de cinq oreilles, une par série gauchère !!).
Où est le toreo sincère, le toreo al natural, le vrai toreo dominateur ?
Pour clôturer ces "chefs d'oeuvre", des estocades "Juliesques" d'effet rapide, caractérisées par un saut latéral précédant le coup d'épée, démontrant de la sorte autant de sincérité que Zébulon 1er, Prince de la nouvelle Gaulle, déclarant comprendre les marcheurs des rues, grévistes défendant leurs acquis sociaux.
L'estocade libérale est née !!
Celle où importe plus le résultat que la manière employée pour l'obtenir. Où importe plus le toro qui tombe vite que le "corto y derecho". Comme importe plus les comptes en banque bien remplis que les dégâts collatéraux qu'ils génèrent. Tant pis pour ceux qui crèvent. De faim, de dégoût, de désespoir.
Et le bon peuple du toro, dans sa grande majorité, valide le seul résultat, démontrant son infinie ignorance.
Les sots de l'aficion ne font plus la différence entre le bling-bling superficiel et la sincérité profonde. Les mêmes s'en iront applaudir l'arrastre et solliciter des vueltas pour des animaux à la noblesse "fadasse", dégueulant d'insipide soseria.
Les toros sosos ont l'avenir devant eux.
Nous les reverrons en 2011. Les Domecq du sous-encaste Haribo. Les Daniel la Mouise, les Victoriano de la Rivière, les Garcimore le Grand, les Dimanche Hernandez, les Nunez du Cul Vrillé. Et les Santa Coloma "décastéinés" de la Cinquième !!
Dans la pena des mouilleuses de culotte au premier redondo inversé ou dans le club taurin des éjaculateurs de la naturelle profilée fuera de cacho, les sots de l'aficion en redemandent. Vaya aficion !!
Demain, les sauts du Juli, les sots de l'aficion, les toros sosos et quelques autres sottises entraîneront la tauromachie au fond du ... seau !!!
Miguel de Burdeos
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