mardi 3 août 2010

A UN METRE PRES


Azpeitia, Guipuzcoa, Pays-Basque espagnol, dans une vallée entre Saint-Sébastien et Bilbao.
Ici, on parle Basque, on cause d'indépendance, on va voir les toros combattre et mourir dans l'arène.
Les deux premières tardes de la feria 2010 proposaient des lots de Dolores Aguirre et Palha qui eurent des comportements, en partie, similaires. Naviguant entre un léger fond de caste et un genio affirmé. Des lots compliqués, comme une équation à plusieurs inconnues.
Les Dolores, mansos sous le fer (excepté le 1), à la charge très courte, développant rapidement du sentido. L'agressivité défensive du genio (2, 3, 4) prenant le pas sur un soupçon de caste (1 et 6).
Les Palhas, présents avec force, face au cheval, sauf le 4, très discret et le 6, manso. Une illusion de bravoure qui retomba vite lors du troisième tiers. Certains mirent la tête, mais manquant de caste et de fond, ils allèrent a menos. Le 6, manso con casta, s'avéra le plus intéressant, surtout à droite. Inutilement ridicule, la vuelta du 4, bon sur la corne droite, du sentido à gauche et très vite éteint.
Des toros équilibristes, sur le fil frontalier entre caste et genio, entre attaquer et se défendre. La différence entre les deux : 100 cm (environ). Le mètre qui fait naître la qualité ; de la charge, du toro, de la corrida.

Face aux Dolores Aguirre,
Morenito de Aranda : silence, silence avec un avis
Ivan Fandino : salut, silence
Miguel Angel Delgado : silence avec un avis, silence
Une terna qui manqua de poder dans son toreo pour dominer ce bétail.

Face aux Palha,
Rafaelillo : salut (blessé après une voltereta lors de sa première faena, il estoquera le bicho et partira à l'infirmerie)
Alberto Aguilar : silence avec deux avis, 1 oreille, 1 oreille
Javier Cortes : silence avec un avis, silence
Les oreilles du courage et de la sincérité pour Alberto Aguilar, sévèrement bousculé en estoquant son second.

Miguel de Burdeos

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