lundi 11 juillet 2011

CERET DE (POCOS) TOROS 2011

Céret 2011 : une feria de menos a mas, rématée par un excès de triomphalisme.

  • Irmaos Dias : une mansada de gala
- 1° novillo : 14 "rencontres" (refilon ou picotazo) avec le piquero. Banderilles noires. Alimana.
- 2° novillo : 7 "rencontres". Humilie avec un fond de caste et une charge courte.
- 3° novillo : 5 "rencontres". Genuido.
- 4° novillo : 12 "rencontres". Banderilles noires. Sentido.

Miguel Angel Moreno : salut avec deux avis - silence. Prudent !!
Emilio Huertas : 1 oreille - salut. Puesto y con ganas. Muy en novillero. A revoir (ainsi que sa cuadrilla, efficace tout au long des difficiles lidias).

Une tauromachie à l'ancienne, pas courante, parfois déroutante. C'était différent. Merci à l'ADAC de tenter des expériences. Elles peuvent ne pas réussir. L'important, c'est d'essayer.

  • Conde de la Maza : decastamiento
Un Fidel San Roman (sobrero sorti en 1), mal foutu, raccourci et escobillé et cinq toros du Conde de la Maza, avec de belles carrosseries, mais de petits moteurs, qui plus est, vite épuisés en carburant.
Pas de présence au premier tiers, très peu ou pas du tout au troisième.

Rafaelillo : bronca avec 3° avis à l'instant du douzième et ultime descabello - salut. A connu des jours meilleurs.
Serafin Marin : silence - salut. Défile au paseo coiffé de la barretina catalane. Quelques séries liées à son second.
Paco Urena : silence avec deux avis - silence. Envie de bien faire. Verdeur.

  • Moreno de Silva : novillada de expectacion, novillada de decepcion
Six novillos de belle présentation, de poids au-delà des limites réglementaires (de 520 à 550 kg, quand le règlement français autorise un maximum de 500 kg), faisant illusion au premier tiers en démontrant plus de violence que de réelle bravoure. Seul le 6 mérite le qualificatif de brave par ses poussées, à trois reprises, franches et énergiques (batacazo à la première rencontre). Tous se dégonflèrent très rapidement au troisième tiers avec un bémol pour le six qui montra, en début de faena, une charge allègre s'éteignant malheureusement au fil du combat. Un comportement d'ensemble qui fut, à mon goût, fort décevant. Et si l'excès de poids, plus haut évoqué, était responsable de ce manque de mobilité ? Les piques trop appuyées ou mal positionnées ne sont peut-être pas les seules responsables de l'absence de transmission lors de l'ultime tercio.

Daniel Martin "El Dani" : salut - vuelta avec un avis. Autoritaire et avec envie. Toreo sincère et poderoso. A revoir.
Sergio Blanco : silence - silence avec un avis. Sans recours face à son premier querencioso. Sans saveur devant son soso second.
Adrian de Torres : silence avec deux avis - silence. Arrache quelques naturelles de qualité à son premier. Sans emotion face au blando sixième.

  • Escolar Gil : un triomphe trompeur
Présentation de qualité pour ce lot composé majoritairement de cinquenos (quatre marqués du 6, un fêtant ses cinq ans en septembre), présents à des degrés divers au premier tiers (s'employant en braves à la première rencontre mais faisant très souvent illusion à la deuxième ou troisième) et humiliant, les uns avec piquant (2 et 3), les autres avec fadeur (4, 5, 6). Décasté le 1.
La vuelta du 2 (un bon toro, mais trop incomplet face au cheval où il s'employa à la première pique et fut discret aux deux suivantes) est très généreuse, surtout pour une plaza qui se veut intransigeante. Sa noblesse encastée fut mise en valeur, de belle manière, par un Javier Castano inspiré. Le 3 (un toro intéressant dont le comportement au premier tiers fut identique à celui de 2) n'eut pas cette chance ; ses qualités permettaient mieux que les approximations offertes par Alberto Aguilar.
Vuelta finale a hombros du mayoral. Pourquoi pas ?!! Le triomphalisme généreux continue sa progression !!!

Fernando Robleno : silence - 1 oreille. Sérieux et appliqué. Une magnifique série de naturelles à son second toro.
Javier Castano : 2 oreilles - silence. Deux faenas courtes et plaisantes. Ligazon y temple. Falta toreo al natural (1 série gauchère à chaque toro) pour mériter deux oreilles.
Alberto Aguilar : silence avec deux avis - silence avec un avis. Des difficultés pour trouver le sitio. Crie beaucoup, torée peu !!

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