Samedi 27. La tempête Xinthia souffle au nord de la péninsule. Dans le palais, l’ouragan s’appelle Julian. El Juli (lie de vin de St Emilion et or) impose, à son premier toro, son toreo poderoso et dominateur. Une épée basse d’effet rapide, un oreille (généreuse à mon goût). Après avoir requinqué son second opposant atteint de « génuflexite aigüe », il délivrera de profonds muletazos très inspirés. Une épée entière et en place, un avis, deux oreilles ( la deuxième excessive vu le niveau du partenaire).
Jose Mari Manzanares (ciel de Lacanau et or) touche un premier animal plus attiré par les planches que par l’étoffe. Poco que hacer. Il aura essayé. Le second permettra, surtout à droite, des séries liées et templées de belle facture. Une entière caïda d’effet rapide, un avis, deux oreilles (la deuxième de trop).
Miguel Angel Perera (glycine du Parc Bordelais et or), peu aidé au sorteo, exploitera au mieux le dernier toro par quelques séries droitières. L’animal s’éteint vite. Première épée courte, deuxième entière placée, un descabello, un avis, une oreille (fort généreuse).
Au rayon quadrupèdes, le « mesclun » Domingo Hernandez (1, 2, 6) et Garcigrande (3, 4, 5) a manqué, dans son ensemble de caste et a laissé entrevoir une certaine faiblesse. Mono pique pour tous. Premier et cinquième, applaudis à l’arrastre. Deuxième et troisième, sifflets de sortie.
En descendant les marches du Palais (je sais, ailleurs d’autres les montent !!!, chacun sa gloire …), me vient une interrogation. Pourquoi, pour un même ganadero, posséder deux fers et produire à l’identique (bétail de même origine, de même comportement, de même hechuras, etc …) ? Elever plus pour vendre plus ?
Dimanche 28. Pour la clôture, un lot de Nunez del Cuvillo, très homogène de faiblesse et de decastamiento et à la présentation fort discutable. Mono pique légère à très légère aux cinq premiers, trois refilones et un picotazo au sixième.
Morante de la Puebla (bleu du CA Béglais et or) n’a vu qu’une corne (la droite) de son premier toro. L’animal coupant le terrain, l’histoire fut brève. Bajonazo de gala, sifflets. Au second, de magnifiques détails de toreo de arte (un derechazo tellement énorme de profondeur qu’on a cru y voir le capitaine Nemo et son Nautilus) firent tomber, malgré, là aussi, un bajonazo, deux oreilles de fin de rebajas justement protestées.
Je n’avais pas vu Alejandro Talavante (grenat de l’Union Bègles-Bordeaux et or) aussi inspiré, dominateur et sincère depuis une novillada printanière à Arnedo. Couper le cordon d’avec Antonio Corbacho va-t-il lui réussir ? A ver. Mais, éternel problème « Talavantesque », les épées n’ont pas été au niveau des deux faenas et ainsi s’envolèrent les trophées. Que pena !!. Hay que matar. Il restera, pour moi, le triomphateur moral des deux tardes.
Cayetano (vase du fond du Bassin d’Arcachon et azabache) avait ses fans et ce, dans toutes les tranches d’age. Elles repartirent déçues. Son toreo fut assorti à la couleur de son habit : vaseux !! Hors sitio, peu puesto, superficiel. A sa décharge, deux opposants mansos à haute dose.
3/4 d’arène aux deux. Présidences très mélomanes n’hésitant pas à dépasser les limites … du ridicule.
Miguel de Burdeos
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