mercredi 16 décembre 2009

TORO, CASTE Y GENIO

La caste est la traduction de l’agressivité offensive du toro. Elle génère la bravoure (on évoquera bientôt celle-ci). On peut confondre la caste avec la puissance brute ou la simple violence ou encore avec le genio.

La puissance est une qualité nécessaire de l’animal pour mettre en évidence sa bravoure (on a dit qu’on en parlerait plus tard !!!).
La violence du toro n’est souvent qu’un masque servant à dissimuler une mansedumbre latente.
Le genio est l’agressivité défensive qui révèle le toro manso, celui qui va leurrer bien des aficionados, croyant, à tort, voir de la caste. Nous reconnaîtrons au toro con genio la qualité de ses défauts, à savoir, une certaine agressivité que son opposant, le torero, pourra exploiter positivement si tant est qu’il sache adapter son toreo à ce type, si particulier, de comportement.

La caste, ce sont les All-blacks (pour une soirée en blanc !!), lors du dernier test-match de novembre, face à l’équipe de France de rugby. C’est cette agressivité canalisée, mise au service de l’offensive que l’on nommera, dans le contexte sportif, attaque.
A l’identique, le toro encasté est un animal qui attaque, qui va de l’avant quelque soit le terrain où il se situe.

Le genio, ce sont les Springboks, rugbymen sud-africains dont l’agressivité est mise au service d’une défense à l’efficacité reconnue. Le toro genuido est un toro défensif. Défenseur de son territoire, il n’attaquera que si on vient chez lui.

Pour continuer les comparaisons sportivo-taurines, et imager caste et genio en les appliquant au football, on retiendra, pour celles et ceux qui ont connu les années 70 et 80, que la caste s’apparente au jeu développé, en cette époque, par les footeux anglais ; le genio est la pratique qu’en faisait alors, leurs homologues italiens.

Parmi les lots vus cette temporada, les Escolar Gil d’Istres et les novillos de Meynadier sortis à Béziers étaient titulaires évidents de cette agressivité défensive ; de même quelques exemplaires des Fuente Ymbro de Mont de Marsan et des Victorino Martin de Beaucaire.

Au rayon de la caste, on a noté en vrac et de manière non exhaustive, des novillos d’Hubert Yonnet (Istres), Fuente Ymbro (St Sever), Baltasar Iban (Mont de Marsan/St Perdon et Arnedo), Adolfo Martin (Dax), Flor de Jara (Vic), un grand novillo de Jose Cruz à Arnedo, les erales du Lartet à Plaisance et de Joselito à Bougue, les toros de Garcigrande à la Pentecôte nîmoise, Minero de Torrealta à Logrono et surtout, Joyero du Conde de Mayalde, dernier toro aoûtien lidié à Dax (le meilleur toro vu en 2009 !! Pas eu la chance de voir le MLPDV arlésien donc pas de commentaires …).

Pour compléter ce tableau, il est nécessaire d’évoquer l’animal décasté, dépourvu de toute agressivité et dont le comportement est aux antipodes de ce qu’il est espéré du toro de lidia. Ni caste, ni genio !!! Les Valdefresnos de Bayonne, les Cuadris de Céret, les Zalduendos Montois, les Hoyos de la Gitana de Dax illustrèrent à merveille le toro descastado !!!

Concernant cette dernière ganaderia, elle envisagerait de changer de nom et s’appellerait à l’avenir Hoyo de la Dacquoise. Suivant cet exemple, Victoriano del Rio envisage de renommer son élevage Victoriano del … Adour !!!…..

Miguel de Burdeos

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