jeudi 10 décembre 2009

TORO, TRAPIO Y TAMANO

Une « mode » instaurée par quelques plazas représentatives fait qu’aujourd’hui est née une confusion entre les notions de « trapio » et « tamano ».
Madrid, Pampelune, Bilbao souhaitent voir dans leurs ruedos un toro lourd, long, haut avec des armures imposantes. Cet animal devient une référence, un mètre-étalon. Les qualités demandées à ce toro se rapportent à son gabarit, à sa taille. On parle là de tamano.

L’effet néfaste est de proposer désormais, des toros hors de leur type naturel, celui de leur encaste (ex. : des Victorinos bien au-delà des 600 kgs).
Le (vrai) toro de Muira a du tamano. Il est naturellement haut et long. Cela ne le dispense pas, le cas échéant, d’avoir aussi du trapio.
En effet, présence, prestance, allure sont les qualités fondamentales du toro con trapio. Le toro fier, à la tête haute dans une attitude de défiance, le toro qui attire les regards dès son entrée en piste et qui laisse imaginer qu’il peut se passer quelque chose.

Le sobrero dacquois du Conde de Mayalde avait du trapio. De même que les Assuncao Coimbra de Céret et quelques Banuelos vus à Saragosse.
Le tamano de certains Victorino Martin de Beaucaire ou des novillos cérétans de Sanchez-Fabres nous a paru d’un excès proche du ridicule, tant ce bétail était « détypé ».

Le trapio n’a nul besoin du tamano pour exister.
Pour imager ce propos, on dira que Monica Bellucci a du trapio et Roselyne Bachelot … du tamano.
Tous les choix sont respectables. Tous les goûts sont dans la nature…
Définitivement, je resterai un défenseur du trapio !!!


Miguel de Burdeos

Dicton espagnol : « Le trapio pour les toros, le poids pour les cochons »

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