lundi 21 juin 2010

PUTAIN DE DIMANCHE


Les semaines aux mauvaises nouvelles sont toujours trop longues. D'abord, il y a cet hiver qui n'en fini pas et l'été qui, peut-être, attend le 15 août pour arriver. Ensuite, il y a cette retraite qu'on nous promet de plus en plus éloignée, si bien qu'on peine à simplement l'imaginer. Et aussi, cette équipe de France de foot qui réussi l'exploit de cumuler, à son égard, tristesse, aigreur et dégoût.
Alors quand vient le dimanche et que des toros de Baltasar Iban sont programmés, on pense qu'il y aura du mieux.

On revoit ces novillos lidiés à Arnedo, ces trois dernières temporadas (meilleure ganaderia en 2007 et 2009) et ceux de St Perdon/Mont de Marsan, l'an dernier. On espère un lot de toros, tel celui sorti à Alès, il y a un mois, associant, pour trois d'entre eux, trapio, caste, bravoure et noblesse (les trois autres, manquant de fond et, peut être, de force, s'éteignirent rapidement au troisième tiers).

Malgré un allez-retour inutile le 1er mai (encore merci à l'empresa !!!), je suis revenu à Aire.
J'espérai des toros de Baltasar Iban. Moins de ceux en charge de les affronter.
Un lot homogène (de 525 à 560 kg), de présentation sérieuse avec mention au cinquième pour son trapio.
Tous répondirent présent au premiers tiers avec plus ou moins d'énergie (se mirent en valeur 4, 5 et 6 ; on aurait apprécié pour ce dernier une vrai deuxième pique et non un picotazo nîmois-domecq !!!) et toujours de la franchise dans la charge (excepté pour le 2° qui fit sonner les étriers). On regrettera quelques mise en suerte très négligées !!!
Les 1 et 4 manquèrent de forces et furent vite éteints. Les 2, 5 et 6 humilièrent sans complications excessives ni soseria naïve et permettaient des faenas de qualité. Le 3° reste tête haute avec piquant et mobilité dans ses charges. Un autre lidia lui aurait-elle permis, en l'améliorant, de démontrer ses qualités ? Sans doute. Eut-il fallu, alors, oeuvrer de quelques doblones de châtiment initiaux et laisser de la distance à l'animal.
Quand la lidia s'évapore, il n'est plus besoin de lidiadores !! Et de lidiadores, il n'y eut point !!

Uceda Leal (silence, silence), torero apprécié a Las Ventas, se satisfait du minimum hors du "Temple". A sa décharge, il hérita du lot qui permettait le moins, car de peu de moteur.

Javier Valverde (silence, sifflets), retraité en fin de temporada (en voilà un qui la verra, la retraite !!), est-il encore torero ? Peu d'envie, beaucoup d'enganchones. Deux toros qui servaient, prêts à donner les oreilles. Bajonazo au premier et ridicule pétition d'oreille, fort justement non accordée par Marcel Garzelli. Six pinchazos et un descabello (!!!) au second. Affligeant !!!

Julien Miletto (salut, 1 oreille) aurait pu tirer meilleur profit du 3° en le "doublant" et lui laissant, au moins dans les passes initiales, de la distance. A son second, trois muletazos sur quatre accrochés, peu de dominio, des naturelles approximatives, deux pinchazos et une entière "suffiront" pour couper un trophée plus que généreux. Le fait que l'empresa soit également l'apoderado de Miletto expliquerait-il cela ?

Au final, reste un sentiment mitigé. Celui de penser qu'en d'autres mains ces toros auraient légitimement offerts leurs trophées. Une impression mi-figue, mi-raisin. Ou plutôt, les figues-toros sans les raisins-toreros !!
Il est des putains de dimanches qui ne font même pas oublier les semaines à la con !!
Vivement lundi !!!.....

Miguel de Burdeos

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