mercredi 20 octobre 2010

UN MANTEAU D'ESPERANCE


Sur la scène du paseo Independencia de Saragosse, les Celtas Cortos reprennent en castillan le "Fiesta" de leurs lointains cousins celtiques Les Pogues. Il y a une vingtaines d'années, ces derniers offrirent à la salle des fêtes du Grand-Parc de Bordeaux un des concerts les plus déjantés de l'histoire musicale bordelaise. En ces temps-là, les toros revenaient à Bordeaux, dans la défunte plaza Goya de Floirac. Vingt ans plus tard, restent des souvenirs. De jeune con, on devient vieux con ...

Il y a vingt ans, ils s'appelaient Pablo Romero. Aujourd'hui, c'est Partido de Resina. Cependant, la beauté unique de ces toros cardenos est restée la même.
Dernière des corridas pédestres de la feria del Pilar 2010, six ex-Pablo Romero pour J.J. Padilla, Alberto Alvarez, Ivan Fandino.
Malgré, pour certains, une légère faiblesse au premier tiers, l'ensemble fut digne d'intérêt. Proches des six ans pour quatre d'entre eux (1,3,5,6), nés en novembre ou décembre 2004. Léger le 2, gordito le 4 (624 kg) Du trapio et de belles armures pour les 1,5 et 6. De la présence face au cheval pour les 3 et 5. Des côtés droits exploitables pour les 2, 3 et 5, qui se révélèrent plus compliqués sur la gauche en développant du sentido. Noble avec peu de transmission le 1. Décasté le 4.
Une terna à la lidia souvent déficiente et au niveau technique insuffisant ne permit pas de faire ressortir les qualités des meilleurs de lot (2, 3, 5) qui permettaient de construire des faenas droitières à qui voulait toréer avec sincérité.
Après le bon toro lidié, en ces mêmes lieux, lors de la corrida-concours printanière, l'espoir revient pour Partido de Resina/Pablo Romero.

Au pied de la Vierge du Pilar, un manteau de fleurs multicolores comme autant d'offrandes de remerciements ou de voeux. Sur le manteau, il y avait du bleu céleste et blanc...

Miguel de Burdeos

2 commentaires:

  1. Merci de nous donner un peu d'espoir en ce qui concerne les ex-Pablo Romero; j'avais lu ailleurs que la corrida avait été une moruchada (mais dès qu'un toro ne charge pas avec claaasse il est aujourd'hui qualifié de morucho par les fossoyeurs de la corrida).

    Moi qui suis un très vieux con j'ai le souvenir d'un concert fabuleux de Can qui avait transformé la salle des fêtes du Grand Parc en asile d'aliéné.C'était il y a trente cinq ans...

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  2. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage !!! Cette course n'a pas été la moruchada annoncée par un site taurin. Les Pablo Romero embistèrent avec la tête à mi-hauteur, comme souvent chez ces toros(pour apprécier, il faut, au préalable, connaître les encastes et leurs comportement). Certains furent exploitables sur le piton droit et avec du sentido à gauche. On s'éloigne, ainsi, des toros qui "bouffent" le sable, tels les Victoriano de la Rivière ou les Garci le Grand. A chacun ses goûts ...

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