jeudi 23 juin 2011

L'AIRE DE RIEN

Les toros des frères Jalabert ont rendu intéressante la corrida Aturine .
De présentation correcte, sans excès ni carence majeure, avec une présence parfois surprenante au premier tiers, sans être, toutefois, démesurée, ils ne furent pas les collaborateurs fades et niais que l'on pouvait craindre.
Mention pour le 5, un bon toro, complet, brave sous le fer (batacazo à la première rencontre après une franche et énergique poussée; légère la deuxième pique, poussée elle aussi avec franchise; une troisième eut été plaisante à voir!!) et qui humilia avec alegria tout au long de la faena malgré une vuelta de campana qui ne diminua en rien son ardeur au combat. Il semblait prêt à offrir beaucoup plus que ce qui lui fut demandé. Avec plus de distance, assurément, il eut été en mesure de s'exprimer réellement. La vuelta posthume fut, à mon goût, quelque peu généreuse. Cependant, elle n'eut pas le caractère scandaleux de celle offerte récemment, à un toro portugais, en terre Vicoise !!!
Le faible 6 s'éteignit rapidement, le 3 développa du sentido sur le côté gauche et fut court de charge à droite. Les 1, 2, et 4 offrirent une noblesse à couper des trophées dont la terna du jour ne profita que partiellement.

Juan Jose Padilla : 1 oreille avec pétition minoritaire très bruyante et 1 oreille avec pétition de seconde. Au premier toro, l'ex-cyclone de Jerez proposa une chiffonnade pueblerina, rematée d'un infâme golletazo. Padilla et ses Padilleries qui plaisent tant à un certain public, amateur de paires à cornes passées et de gesticulations abusives !! Face à son second, quelques séries droitières liées avec temple par un Jean Joseph plus centré. Sur la gauche, deux séries profilées et basta !!

Juan Bautista : silence et 1 oreille avec 1 avis et pétition minoritaire. Le fils-torero du père-éleveur délivra un trasteo initial froid et de peu de transmission avant une seconde faena plus inspirée mais manquant de dominio et de toreo al natural (deux petites séries) face à un toro (le 5) qui offrait tous ses attributs !!

Julien Miletto : silence et 1 oreille avec pétition minoritaire et bruyante. Très souvent en difficulté pour trouver le sitio, le nimoîs montra plus d'envie face à son second opposant.

L'Aire de rien, un cartel peu attractif a généré une tarde agréable. Parfois, il suffit de peu. Quelques toros avec un minimum de caste et un fond de vraie bravoure. Mais c'est déjà si rare !!

Miguel de Burdeos.

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