mardi 12 janvier 2010

SUR L'AUTOROUTE

Il est courant d’entendre et de lire à propos de l’encaste Domecq qu’il s’agit du mono encaste. Erreur trouvant son origine soit dans une maîtrise imparfaite de la langue française, soit dans la mauvaise foi de ceux qui la diffuse.
En effet, il n’est pas légitime, à ce jour, de parler de mono encaste alors que d’autres existent encore.
En revanche, on peut, à raison, considérer l’encaste Domecq comme majoritaire et dominateur de l’ensemble de la ganaderia brava. Quelques chiffres traduisent l’évolution récente et la réalité actuelle.


Répartition (en %), par encaste, des toros lidiés, en Espagne et en France, au cours des cinq dernières temporadas

Années

Encastes

2005

2006

2007

2008

2009

DOMECQ

55,42

56,0

58,29

58,30

64,62

MURUBE

5,62

4,3

3,41

2,28

2,79

NUNEZ

12,89

16,4

16,07

15,19

14,17

SALTILLO /
SANTA COLOMA

5,68

6,4

5,16

6,49

5,65

ATANASIO / CONDE DE LA CORTE

9,67

8,6

7,52

6,79

7,02

AUTRES *

10,72

8,3

9,53

10,95

5,74

* MIURA , CUADRI, SAMUEL FLORES, PRIETO DE LA CAL, GALACHE, GUARDIOLA, YONNET … (Source : 6TOROS6)

Devant ce constat, la seule interrogation qui, à mon avis, prévaut est : pourquoi ?
Je proposerai une réponse simple, que certains, sans doute à raison, qualifierons de simpliste !!
Les figuras demandent des toros collaborateurs, le public demande des figuras, les empresas demandent du public, donc les empresas achètent des toros collaborateurs et …… la boucle est bouclée !!!!

L’aficion de masse (à la masse ?) veut des têtes d’affiche et se préoccupe peu, voire pas du tout, de l’origine du bétail. Pourvu qu’il y ait deux cornes et quatre pattes !!!!
Par ailleurs, faute de remplir les arènes, les corridas-concours, source de diversité des encastes, sont une espèce en voie d’extinction (félicitations à l’empresa arlésienne qui en programme deux cette année). Ainsi demain, nous récolterons ce qu’aujourd’hui nous semons : un mono encaste taurin, allant de pair avec une culture et une « bouffe » exclusivement américanisée.

L’autoroute vers la « Domecquisation » du campo est grande ouverte. Les quelques péages, placés de ci de là, à Vic, Céret ou Parentis ne feront que ralentir cette fuite en avant.
Ultime étape précédant la domestication !!
Ojala me equivoco….

Miguel de Burdeos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire