vendredi 11 juin 2010

VACHEMENT ...


Telles les reines de ces encierros anarchiques qu'on rencontre dans quelques pueblos navarrais, riojanos ou d'Aragon, les vaches sont dans la ville. Multicolores, élégantes, assises, debout ou couchées, comme un troupeau éparpillé, ou pire, abandonné, parce que devenu inutile.

Demain, les toros n'auront plus besoin de mères créatrices. La biologie et la génétique suffiront. Hier, les moutons, aujourd'hui, on clone les toros de combat. Lesquels ?
Pablo Romero ? Veragua ? Saltillo ?
Ou bien ceux qui baissent la tête naïvement, à en bouffer le sable du ruedo ? Débordant de cette noblesse exquise espérée par ganaderos, empresas, figuras, aficionados et qui, telle une envahissante algue tueuse, s'en va lentement mais pleine d'assurance, assassiner caste et bravoure.

Dans le campo, dans les labos, dans les despachos ou au palco, dans les penas, dans les plazas et aux comptoirs des bodegas, arrêtez vos "cloneries" !!!!!!

Miguel de Burdeos

"La Cow Parade", dans les rues de Bordeaux, jusqu'au 14 septembre 2010.
Photo : "La femme torero"-Eloïse Vene

1 commentaire:

  1. Chère Monsieur,
    le nom de cette vache n'est pas la FEMME TORERO mais la femme DU TORERO.
    Le message n'est plus pareil, mais j'aime beaucoup votre texte.

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